Marche contre la pauvreté

17 octobre, 09h : J’arrive au boulot, je prépare mon café et soudainement je reçois un appel de Nathan qui me dit de descendre dans la rue pour joindre la marche contre la pauvreté lors de la journée mondiale de lutte contre la pauvreté.

C’est avec un grand enthousiasme que commence ma journée, sans savoir ce que m’attendais ! Je rejoins ainsi la marche au Parlement Européen qui avait comme thématique de « rendre visible l’invisible ». Là on rencontre Monsieur Leo Williams, Directeur du réseau européen contre la pauvreté, qui nous parle brièvement du taux de pauvreté en Europe. Les chiffres sont étonnants : 25% de la population européenne vit en situation de pauvreté ou en risque d’exclusion sociale, c’est-à-dire, 120 millions d’européens. Monsieur Williams nous a même parlé de l’action violente de la police il y a quelques jours au parc Maximilien, où l’équipe de Serve the City apporte régulièrement le petit-déjeuner aux réfugiés.

Pas loin du Parlement, on rencontre des membres de l’ASBL Espace P dont l’objectif est la protection des prostitués et la lutte contre les discriminations et les violences. J’avoue que cette partie du parcours a été un peu touchant comme on était confrontés à une réalité très sensible. Il y avait deux personnes assises dans deux tables, une jeune fille et un homme, qui représentaient respectivement une étudiante, prostituée occasionnelle, et un père de famille, avec quatre enfants, client. Le monsieur a tout de suite précisé de n’être qu’un acteur et il nous a parlé des problèmes encourus par les clients et comment ils sont aidés tandis que, pour la fille, je n’ai pas bien entendu son histoire comme on était nombreux.

Troisième étape : le café Le Cocq à Fernanc Cocq. Ici, on a entendu la triste histoire de beaucoup de gens qui habitent le quartier depuis des années et qui risquent d’être expulsés de leur maison à cause de la discrimination liée à la classe sociale, le revenu ou la provenance.

Quatrième étape : Place du Jeu de Balle. Impossible de ne pas remarquer la pauvreté et la misère dans laquelle beaucoup de gens du quartier vivent.  Ici, on a été accueillis par l’association Vrienden van het Huizeke vzw, où on a regardé le court-métrage Schoolpoortwerking, sur les difficultés des migrants, en particuliers des femmes musulmanes avec enfants, à s’intégrer dans un nouveau pays. En effet, comme l’explique l’une des protagonistes, il existe beaucoup de stéréotypes liés aux mères célibataires et elles sont souvent sujet de discrimination par leur communauté même.

Ma dernière étape : cellule de prison. Finalement, je visite une cellule de prison à la Porte de Hal, cette dernière aussi touchante. Dès que je suis entrée, j’ai eu tout de suite un sentiment de claustrophobie. Elle fait 9 mètres carrés, avec un lit à baldaquin et un évier. Elle est destiné aux radicalisés, ceux impliqués dans le terrorisme. Si c’est vrai qu’il ne s’agit pas des gens de bien, parfois on oublie qu’il sont eux aussi des êtres humains.

Conclusions : Cette journée m’a sûrement fait réfléchir sur les endroits malheureux,  souvent cachés de la ville de Bruxelles. Capitale d’Europe et  berceau de nombreux institutions européennes, elle accueille aussi un grand nombre de sans-abris et de gens qui vivent sous le seuil de pauvreté. Je souhaite ainsi voir une Bruxelles plus homogène où chacun d’entre nous, avec ses propres petits moyens, s’engage à la rendre toujours grande et belle.

Elena Marino, 13 Novembre 2017

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