Entretien mi-parcours : Irene

Pour de nombreux jeunes, le volontariat au sein du Corps européen de solidarité (CES) est une porte ouverte sur la découverte : de nouveaux lieux, de nouvelles communautés et, surtout, d’eux-mêmes. Dans cette interview, nous rencontrons Irène, la nouvelle ambassadrice de l’éducation chez Serve the City Brussels, qui nous raconte son parcours, de l’incertitude à la confiance, alors qu’elle vit sa première expérience professionnelle au cœur de l’Europe.

Arrivée à Bruxelles avec une image traditionnelle du bénévolat, souvent associé à l’aide humanitaire à l’étranger, Irène a rapidement compris les besoins réels et urgents qui existent dans une capitale animée et développée. Grâce à son travail avec les enfants et ses collègues bénévoles, elle a découvert que pour faire la différence, il n’est pas toujours nécessaire d’aller loin : cela commence souvent juste à côté de chez soi.

De la planification d’activités créatives et la création de liens avec les jeunes bénéficiaires à l’apprentissage de la gestion des responsabilités et du travail en équipe, le temps passé par Irène au sein du CES a été marqué par une profonde évolution personnelle et professionnelle. Dans cette interview, elle se confie sur les défis qu’elle a rencontrés, les moments forts qu’elle a vécus et les raisons pour lesquelles elle estime que le CES est un excellent tremplin pour les jeunes en quête de clarté, de liens et d’un but dans la vie.

Comment votre perception du volontariat et du Corps européen de solidarité a-t-elle évolué depuis que vous avez commencé ?

IG : Avant de participer à ce programme CES à Bruxelles, j’avais une certaine perception du volontariat, principalement à l’étranger, consistant par exemple à faire du travail humanitaire dans un autre pays. Avec STC, j’ai réalisé à quel point une capitale européenne développée et riche avait besoin d’aide. J’ai compris à quel point il était facile d’aider et qu’il n’était pas nécessaire d’aller très loin pour le faire.

Quels ont été les moments forts de votre expérience jusqu’à présent ?

IG : Mes moments préférés sont les activités spéciales et les sorties que j’ai aidé à organiser et auxquelles j’ai participé avec les enfants, comme les ateliers d’argile ou la visite au zoo. Je me souviens aussi d’une petite fille qui m’a fait un dessin et me l’a offert à la fin de l’activité, c’était vraiment adorable ! Dans l’ensemble, je dirais que ce sont simplement les activités amusantes que j’ai faites avec les enfants.

Avez-vous rencontré des difficultés auxquelles vous ne vous attendiez pas, et comment les avez-vous surmontées ?

IG : L’un des principaux défis consistait à établir des listes de tâches précises et à hiérarchiser les tâches ou les objectifs les plus importants. Au lieu d’ajouter constamment de nouvelles tâches, j’ai dû apprendre à consacrer suffisamment de temps aux tâches les plus importantes et à établir des priorités sans me sentir dépassé. En gros, j’ai appris à travailler dans un environnement professionnel, car c’était ma première expérience, mais j’ai surmonté ces défis grâce au soutien de mes collègues et de mes supérieurs, en adaptant mes tâches.

Comment estimez-vous avoir évolué sur le plan personnel ou professionnel depuis le début de votre parcours de bénévolat ?

IG: Encore une fois, comme c’était ma première expérience, j’ai beaucoup appris ! J’ai surtout appris à travailler en équipe, à organiser des activités et à interagir avec nos bénéficiaires. Sur le plan personnel, j’ai également appris à toujours garder l’esprit ouvert.

Quels commentaires ou conseils donneriez-vous au Corps européen de solidarité sur la base de votre expérience jusqu’à présent ?

IG : Lorsque j’ai commencé mon bénévolat, j’étais censé suivre une formation d’accueil avec l’ESC, mais celle-ci a rapidement affiché complet et je n’ai pas pu y participer. Je conseillerais d’organiser différemment les sessions d’accueil, soit en en programmant davantage au cours de l’année, soit en augmentant leur capacité afin que davantage de personnes puissent y participer.

Y a-t-il quelque chose que vous aimeriez accomplir ou sur quoi vous aimeriez vous concentrer pendant les derniers mois de votre période de volontariat ?

IG : J’aimerais participer à davantage de projets. Au début, je me rendais souvent sur les différents sites, puis j’ai fini par passer beaucoup de temps au bureau. Mais à partir de maintenant, j’aimerais trouver un meilleur équilibre entre le travail au bureau et les visites sur les sites, ce qui demande beaucoup d’organisation car de nombreux projets se déroulent en dehors des heures de travail.

Comment vos interactions avec les autres bénévoles ou les habitants ont-elles influencé votre expérience ?

IG : Dans le cadre de mes fonctions, j’ai beaucoup de contacts avec tous nos bénévoles, ce qui est vraiment agréable. Il y a aussi d’autres bénévoles du CES au bureau, et c’est sympa d’avoir des collègues qui peuvent comprendre mon expérience, y compris mes difficultés personnelles, comme le fait d’être loin de chez moi. Dans l’ensemble, j’ai une expérience très positive dans mes interactions avec tous les bénévoles. C’est agréable de voir qu’il existe une communauté de personnes qui veulent aider et que, comme nous le disons chez STC : beaucoup de gens qui font de petites choses ensemble peuvent avoir un grand impact. C’est tout simplement formidable de réaliser que vous n’êtes pas le seul à vouloir aider votre communauté et que beaucoup d’autres personnes sont là pour aider également.

En repensant à la première moitié de votre année de volontariat, que diriez-vous à quelqu’un qui envisage de rejoindre le Corps européen de solidarité ?

IG: Je recommanderais le CES aux personnes qui viennent d’obtenir leur diplôme et qui ne savent pas nécessairement quoi faire ensuite. De plus, dans certains pays, les programmes ou les systèmes éducatifs peuvent être vagues et manquer d’opportunités pratiques. C’est pourquoi je pense que c’est une excellente expérience pour comprendre ce que l’on aime et ce que l’on n’aime pas, et pour acquérir de l’expérience en aidant les autres, ce qui est toujours agréable.

Financé par l’Union européenne. Les points de vue et opinions exprimés sont ceux des auteurs et ne reflètent pas nécessairement ceux de l’Union européenne ou du Bureau international de la jeunesse. Ni l’Union européenne ni l’autorité qui octroie la subvention ne peuvent en être tenus responsables.

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